
Les vacances avec les beaux-enfants
Les vacances en famille recomposée peuvent être une période excitante (au début) et pleine de promesses. Mais ça peut aussi être un terrain fertile pour les tensions et les conflits. En tant que belle-mère, on joue un rôle crucial pour garantir que les vacances soient agréables pour tous. C’est souvent nous qui pensons à tout ça et pas notre conjoint. Voici quelques conseils pratiques et des stratégies pour naviguer avec les défis uniques qu’apporte la famille recomposée.
Etre OK avec son conjoint et si possible avec les enfants/beaux-enfants
Avant de planifier quoi que ce soit, il faut en parler tous ensemble. En se basant sur les dernières vacances avec les beaux-enfants par exemple. Sur ce qui a fonctionné ou non, qui a aimé quoi, quelles sont les attentes des uns et des autres. Il faut malheureusement anticiper les éventuels conflits. Eviter les frustrations et les malentendus, même si certains sont inévitables, surtout avec des ados. Il faut se mettre d’accord avec son conjoint en amont, en laissant une marge sur le souhait des enfants. Tout leur imposer n’est pas recommandé.
Impliquer les enfants dans la planification des activités
Cela peut faire toute la différence sur l’ambiance générale des vacances. Lorsqu’on leur laisse le choix de certaines choses, les enfants se sentent plus investis. Ils auront moins d’occasions de se plaindre ou de s’ennuyer. Ils accueilleront mieux les autres choses imposées (activités, repas, sorties). Au cours d’un repas par exemple, posez la question « ça vous dirait de faire ceci ou cela ? ». En leur montrant que leur avis compte et qu’il y a une petite marge de décision. Bien sûr, ça ne marche pas à tous les coups mais pour avoir essayé, ça fonctionne !
Trouver l’équilibre entre les traditions familiales de chacun
Qui dit vacances dit « traditions » familiales, que ce soit la préparation d’un plat, la visite d’un lieu particulier ou la participation à une fête spéciale. Difficile de faire plaisir à tout le monde et de participer à tout. Pour les belles-mères, nous devons souvent sacrifier un événement dans notre propre famille pour que la famille de notre conjoint puisse profiter des enfants qui sont déjà absents la moitié du temps. Par exemple, faire une année sur deux. « Cet été on va dans ta famille pour le 14 juillet, l’année prochaine dans la mienne ». Il faut trouver des compromis sinon c’est toujours la même personne qui encaisse les frustrations (souvent nous d’ailleurs). Autre exemple personnel : je déteste fêter Noel dans ma belle-famille. Mais pour mon conjoint, ses enfants et les nôtres, j’accepte de le fêter avec eux une année sur deux même si je suis plus à l’aise dans ma propre famille. Cela me fait mal au cœur de priver mes parents de mes enfants une année sur deux, mais ça reste une année sur deux.
Gérer les différences de personnalités dans la famille recomposée
Il faut créer un environnement où chacun se sent pris en considération. Trouver du temps seul avec chaque enfant (balade, jeu, soirée film). Ils se sentent spéciaux et ça créé un lien fort. Par exemple, faire une activité avec les deux plus sportifs et l’autre parent reste à la maison avec les plus calmes pour faire une activité manuelle. Rien ne sert d’obliger un enfant à faire une activité sportive alors que ce n’est pas du tout son truc. Chez nous, mon conjoint prend souvent en balade une partie des enfants pendant que de mon côté j’en prends un ou deux faire autre chose. Il nous arrive aussi d’envoyer le plus grand en vacances chez les grands-parents pour qu’il se fasse « bichonner », ça lui fait une soupape dans son rôle contraignant d’aîné de la famille. Avant d’être avec moi, mon conjoint ne pensait pas du tout à cette organisation qui fait du bien à tout le monde et qui ne frustre personne. La seule frustration est pour le couple, se séparer le temps d’un après-midi. Mais c’est pour mieux se retrouver plus tard dans une ambiance détendue.
Gérer des moments de connexion individuels avec chaque enfant
Même si les moments tous ensemble sont importants, il faut penser aux moments en plus petit comité. Surtout si les enfants ont un écart d’âge important. Il est difficile de faire plaisir à tout le monde. Pour se sentir aimés et considérés, les enfants ont besoin d’attention et d’affection de manière individuelle. Si vous ne supportez pas l’un de vos beaux-enfants où qu’il a du mal avec vous, demandez à votre conjoint de l’emmener seul au cinéma ou en balade, manger quelque part. Vous verrez, c’est très bénéfique pour tout le monde. Ne pas oublier les autres enfants et faire pareil avec eux une autre fois. Le temps passé seul à seul avec son parent biologique est indispensable.
Faire preuve de flexibilité et d’empathie
Notre plus grande qualité à toutes, bien évidement. Tout ne se déroule pas toujours comme prévu. Il faut parfois serrer les dents, être flexible et empathique pour gérer les imprévus et les défis qui peuvent surgir dans ces cas-là. Il faut être prête à accepter de modifier les plans sans s’énerver et en restant positive, sinon on ne vit plus. Par contre, il faut dire non aussi quand c’est nécessaire et ne pas subir à chaque fois. Le plus difficile à accepter est le planning de garde avec l’autre parent biologique, avec qui c’est parfois compliqué. La fameuse ex que l’on connait toutes ! » On peut inverser nos semaines ? ça m’arrange ! » Et bien non, quand ce n’est pas possible on dit NON. En équipe avec le conjoint c’est encore mieux 😉 Bon, on accepte quelques arrangements de temps en temps pour pouvoir espérer en avoir en retour, évidemment.
Le plus important dans tout ça, c’est de passer de bonnes vacances, de se détendre et de se faire plaisir aussi. Pour certaines d’entre nous, 5 semaines de congés par an ce n’est pas énorme. Alors partager entre les moments tous ensemble et juste avec notre conjoint ( et nos enfants communs), ce n’est pas interdit.
Tous ces défis représentent un vrai casse-tête mais ça en vaut vraiment la peine. Le lien familial est très important et le positif des vacances tous ensemble est un vrai plus. Certaines galères peuvent se transformer en anecdote rigolote à raconter ou à se rappeler tous ensemble. Rire en famille est un bonheur indescriptible, l’union fait la force comme on dit.


One Comment
Celos
Pas facile les vacances, ça doit être beaucoup d’organisations ! J’espère que tu as passé de bonnes vacances quand même… 😉